Mars 2003

Léa était maintenant bouffie par la cortisone, les personnes qui ne l’avaient pas vue depuis quelques semaines ne la reconnaissaient plus. Pour nous aussi, c’était très dur de la voir ainsi, elle-même se trouvait laide et nous ne pouvions que lui répondre que pour nous elle serait toujours la plus jolie. Que, dès l’arrêt du médrol, elle redeviendrait comme avant…..

Nous étions début mars et Léa avait envie de manger chinois ! Nous étions entrain de diner au resto chinois quand Léa nous racontait qu’elle était contente d’avoir revu « petit pied ». A peine, eut-elle terminé sa phrase que son papa sortit son gsm et appela nos amis. Vous êtes libre ? Alors on arrive….Les yeux de Léa pétillait de joie et le lendemain, nous étions sur la route, en voiture cette fois. Encore un merveilleux séjour.

Le 18 mars arrivait, Léa allait avoir 12 ans, son dernier anniversaire…, du moins c’est ce qu’on pensait. On ne pouvait pas ne rien faire, alors nous avons organisé une grande fête. L’école nous a prêté son réfectoire. Nous nous sommes adressés à une société d’organisation de fête, la salle était complètement transformée avec des arcs de ballons multicolores. Un magicien, des clowns, musiciens animaient l’après-midi.

Tous nos amis étaient présents et entendre tout le monde chanter au moment du gâteau était un moment très très émouvant car nous savions, tous, ce qui allait se passer…..

Léa ne voulait pas de cadeau particulier, elle préféra des enveloppes. Une somme totale de 800 € lui a été offerte. Comme une grande, elle nous demanda d’aller à la Fnac, prît un panier et fit ses achats ; livres, cds, jeu pc, jeu pour console etc… Elle arriva à la caisse avec un total de 650 €, elle sortit son portefeuille et paya sous le regard ébahi de la caissière…..

Léa a fait ce que bien d’adultes n’auront jamais la chance de faire….

Le 18 mars, nous avons lâché les ballons en y ajoutant un petit mot. Nous avons reçu une réponse, les ballons étaient arrivés en France et un gentil fermier nous envoyait un petit mot. Je n’ai jamais eu l’occasion de le remercier.

Je m’en veux, parfois, de ne lui avoir rien dit sur ce qui allait se passer mais, à ce moment, nous n’en avions pas la force et Léa ne le demandait pas. Peut-être le savait-elle ? Peut-être pas….

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